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► Xorien ihesa / La fuite des oiseaux (2016)
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► ZISNEAREN AZKEN KANTUAK – 2015 – (Les derniers chants du cygne)
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► HIRU ZITROIN LUR HOTZEAN – 2013 – (Trois citrons sur le sol froid)
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► OROITZEN NAIZ – 2011 – (Je me souviens)
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► HIRU DANTZA – 1997 – (Trois danses) / Duo
LIBERATION du 18.09.97 / Marie- Christine Vernay
Après un parcours entre danse traditionnelle et contemporaine dans les années 80, Mizel Théret a créé sa propre compagnie, Ekarle, à Bayonne en 1984. Depuis, il s’est détaché de la tradition pour gagner une expression plus abstraite. Sa création Hiru dantza est un véritable pari : un duo de soixante minutes en complicité avec la musique de Pascal Gaigne. Le danseur-chorégraphe avait déjà eu l’occasion de travailler avec ce remarquable compositeur. Ici, il a choisi trois pièces musicales déjà existantes. La relation musique-danse est d’une rare qualité, comme s’il s’agissait d’une respiration commune, intime. La danse s’y alanguit, s’y étire, s’y cabre selon les mouvements. Il y a du Beach Birds (chorégraphie de Merce Cunningham) et en même temps un lyrisme fracassant comme une vague océane. Les deux êtres (Mizel Théret et Johanna Etcheverry) se fondent dans une seule méditation, nous entraînent vers une plage où s’échouent des oiseaux de passage.
Hiru dantza touche par la qualité de l’écriture, par sa sobriété et par la force de son propos poétique, réflexion subtile sur le temps.
LES SAISONS DE LA DANSE novembre 1997 / Philippe Verrièle
L’évolution de Mizel Théret est étonnante. Ce chorégraphe profondément imprégné de culture basque ne s’est pas attaché à une défense ou à une illustration. Si ses pièces précédentes ont pu être marquées par le souci de revendiquer ses racines, cette création, extrêmement sobre évoquait la rigueur de certains cunninghamiens français de la première heure. La circulation d’énergie, l’intensité et la finesse de l’écriture évoquaient parfois Kilina Crémona dans ses meilleurs moments.
Construit autour de séquences fondues et enchaînées, sur trois compositions du musicien Pascal Gaigne, Théret explore le rapport danse /musique. Sans prétention, sans affirmer découvrir quoi que ce soit de novateur, avec une modestie et une sensibilité qui emporte l’adhésion, il s’attache à traduire la parfaite fluidité du mouvement. D’abord un beau duo tout de lenteur et d’unisson entre les deux interprètes. Il s’agit d’un amuse bouche avant le solo de l’étonnante Johanna Etcheverry, ambiguë et androgyne, précise et fluide… Ses changements d’état sont époustouflants, on la croit vive, elle est méditative, on la pense languissante, elle se redresse comme une lame. Le duo suivant se pense comme deux quasi-solo enchaînés et contigus. Chacun dialogue avec la musique sophistiquée et limpide. Jusqu’à l’épilogue, tout passera alors à la manière d’une longue phrase mélodique où le mouvement courrait de l’un à l’autre sans rupture ni pause. Syrinx de Debussy avait expérimenté le genre, sur cette musique extrêmement construite, cette ligne claire du geste coule, sincère et juste, un rien austère mais si lumineux.
DANSER novembre 1997 / Jacky Pailley
Jusqu’ici Mizel Théret développait un travail ancré dans la culture basque.
Avec Hiru Dantza , il ouvre un nouveau chapitre. Composé de trois pièces chorégraphiques reliées par des intermèdes dansés, ce nouvel opus beaucoup plus abstrait est avant tout un travail sur la musique – celle de Pascal Gaigne – dansé par Johanna Etcheverry et Mizel Théret, tantôt en duo, dans une relation intense et intime, tantôt en solo, toujours avec une grande intériorité. A travers cette relation avec la musique, la danse cherche son envol à la manière des « Beach Birds » de Cunningham – chorégraphe de référence pour Théret – auxquels on ne peut s’empêcher de penser. Il se dégage du spectacle une belle sérénité poétique, comme après une méditation face à la mer.
► OZKAK PIKONDO ENBORRETAN -1994 – (Entailles sur tronc de figuier)
LES SAISONS DE LA DANSE – mars 1994 / Olivier Marmin
La nouvelle création d’Ekarle confirme la rigueur et la finesse d’un chorégraphe très (trop…) discret, dont le vrai talent doit franchir les frontières du Sud –Ouest. Comme dans sa précédente pièce, l’inspiration, à la fois diffuse et maîtrisée, témoigne d’une passion profonde pour une culture féconde, singulièrement en matère de danse, mais, comme l’affirme aussi le chorégraphe, la danse contemporaine se fait amplement voir, dans une succession de séquences où le geste du bücheron basque donne le la aux mouvements. C’est alors que la personnalité dansante de Mizel Théret rejoint la danse d’aujourd’hui : gestes sèchement arrêtés, chutes languides, parcours rapides, silences indifférents, ou danses sarcastiques, ponctuent une aventure qui s’achève sur les rythmes de deux forts bûcherons basques qui, sur scène, font éclater d’énormes troncs.
Tour à tour sensuelle et farouche, la musique de Pascal Gaigne marque les traces allégoriques de ces Entailles sur tronc de figuier…
DANSER mars 1994 / Jacky Pailley
Mizel Théret, chorégraphe de la compagnie Ekarle, continue son exploration de la culture basque qui est la sienne avec sa nouvelle pièce « Ozkak pikondo enborretan » (Entailles sur tronc de figuier) . C’est à l’univers des bûcherons, à leurs gestes tranchants et puissants qu’il s’est intéressé ? Ainsi, dans la dernière partie de la pièce, côté jardin, deux authentiques bûcherons perchés sur des troncs d’arbres entaillent le bois à coups de hache précis et rythmés, comme dans les compétitions qui animent encore les fêtes de village au Pays-Basque. Pendant ce temps, côté cour, les danseurs reproduisent simultanément et à leur façon ce rituel, dans une émulation ludique. … Le chorégraphe a su en tirer des variations subtiles et contrastées sur une musique – pas toujours à la hauteur- jouée en direct par deux interprètes .
► ZUMEZKO ESKUAK -1991 – (Mains d’osier)
LE FIGARO du 3.12.91 / René Sirvin
Les quatre danseurs exécutent ensemble des figures harmonieuses qui sont dictées par la forme même du chistera : rien d’anguleux, tous les mouvements épousent la courbe de l’instrument. Il y a aussi des idées tendres ou poétiques dans cette création.
Œuvre élégante, sans violence ni prouesses techniques, Mains d’osier constitue une expérience originale.
DANSER février 92 : Jacky Pailley
La « cesta punta », jeu dérivé de la pelote basque, avait déjà inspiré plusieurs chorégraphes… C’est moins au jeu lui-même qu’aux gestes que s’est intéressé Mizel Théret. La chistéra, sorte de main d’osier recourbée, est ici utilisée comme un appendice qui vient prolonger le bras ou la jambe du danseur et engendre une esthétique particulière. Elle transforme aussi le mouvement propre du corps en entraînant celui-ci dans une sorte de tourbillon caressant.
Malgré quelques longueurs, la chorégraphie de Mizel Théret fourmille d’idées à travers diverses formes abstraites et se révèle un travail d’une grande beauté plastique.
LES SAISONS DE LA DANSE – février 1992 / Olivier Marmin
Ce n’est certes pas la première fois qu’un chorégraphe fait appel au sport pour y glisser une idée, affirmer une démarche, explorer une gestuelle. Le mérite de Mizel Théret dans son utilisation des gestes spécifiques à la cesta punta, la pelote basque, consiste à n’avoir pas réduit sa chorégraphie à un mime, à une facile adaptation des attitudes de ce sport traditionnel, et de ne pas être tombé dans une allégorie régionaliste, propre à détourner le sens de son propos. Un propos très ludique, composé de courtes séquences au rythme enlevé, varié. Un propos souligné sans cesse par le chistera, cette main d’osier qui se fait tour à tour oiseau, striguille ou faucille, lituus de prêtre romain, ou encore longue pince de crustacé, qui s’inscrit dans le mouvement pour en disparaître parfois, puis qui se fixe dans des attitudes d’une rare élégance. Car le chistera attaché aux poignets des quatre danseurs se révèle un accessoire d’une grande beauté.
Même si « Zumezko eskuak », dont c’était la création, demande à être resséré (la pièce y gagnera en cohérence, en concision), on ne peut nier une originalité évidente, faite d’images qui savent émouvoir et tenir en éveil l’imagination.
Lorsqu’un lien plus puissant, plus secret, unira ces images et ces séquences, la chorégraphie de Mizel Théret atteindra une perfection qu’elle approche bien souvent.
Un jeune chorégraphe discret, mais inspiré, à suivre…
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